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ABSTRACT: Introduction
Le nombre de patients atteints de mélanome traités par anti-PD1 en HDJ augmente ces dernières années en raison de l’avènement des traitements adjuvants. L’épidémie du COVID-19 a bouleversé l’organisation des HDJ par la déprogrammation de certaines cures, la diminution du personnel soignant en HDJ et la nécessité de limiter les infections nosocomiales COVID-19. Ce contexte sanitaire inédit a motivé la mise en place d’une filière HDJ-HAD permettant la réalisation des perfusions d’immunothérapie à domicile. Matériel et méthodes
Dans le but d’évaluer le parcours mis en place ainsi que cette pratique à l’échelle nationale, nous menons un travail en 2 parties : – la première multicentrique pour évaluer la pratique de l’immunothérapie en HAD avec un questionnaire auprès de différents centres français d’oncodermatologie, – la deuxième monocentrique avec l’inclusion des tous les patients ayant un mélanome traité actuellement ou ayant été traité par anti-PD1(adjuvant ou curatif) dans la filière HDJ-HAD au CHUGA et la distribution d’un questionnaire de satisfaction sur ce parcours HAD aux patients et aux différents intervenants de cette filière. Résultats
Au niveau national sur 17 centres répondeurs, 3 pratiquent l’immunothérapie en HAD. Les principaux points positifs sur leurs retours d’expériences sont la satisfaction des patients et la libération de places en HDJ. Les principaux freins sont la diminution des chiffres d’activité de l’HDJ, la difficulté de gérer les toxicités à distance, et les problèmes de coordination entre l’HAD et la pharmacie centrale de l’hôpital. Nous avons inclus 27 patients au CHUGA (adjuvant n = 13, curatif n = 14). Plus de 90 % des patients sont très ou totalement satisfaits de la prise en charge en HAD et recommanderaient ce parcours de traitement à d’autres patients. Il en est de même pour les différents professionnels de santé, néanmoins il ressort un manque de formation sur l’immunothérapie et le mélanome pour les praticiens libéraux. Discussion
La pandémie de COVID-19 a permis la mise en place d’une filière HDJ-HAD ou une augmentation de l’inclusion en HAD de patients sous anti-PD1 selon les centres. Une étude française montre des résultats concordants avec une moyenne de satisfaction cotée à 9 sur 10 [1]. Une seconde étude montre que l’immunothérapie en HAD est moins coûteuse qu’en HDJ pour la sécurité sociale [2]. À travers ce travail, nous essayerons de mieux structurer ce parcours qui sera poursuivi dans notre centre, et d’améliorer la collaboration ville-hôpital en proposant des formations aux intervenants libéraux.
SUBMITTER: Truong T
PROVIDER: S-EPMC8603782 | biostudies-literature |
REPOSITORIES: biostudies-literature