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ABSTRACT: Introduction
La crise sanitaire COVID-19 a bouleversé l’organisation du système de santé français et international, par la soudaineté de cette épidémie et des mesures ayant été mises en place pour y faire face. L’objectif de cette étude est d’explorer l’influence de la crise sanitaire COVID-19 et particulièrement de la réorganisation médicale qui en a résulté durant le 1er confinement sur un éventuel retard au diagnostic dans le mélanome cutanéo-muqueux primitif, sur un bassin de population. Matériel et méthodes
Étude rétrospective multicentrique, à partir des données de toutes les réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) d’oncodermatologie du département de Loire-Atlantique. Comparaison, dans un bassin de population, des mélanomes nouvellement diagnostiqués durant une période de 6 mois en 2020 (mars à août) correspondant au 1er confinement en 2020 et les mois qui ont suivi (P20), aux mélanomes diagnostiqués sur les mêmes mois de l’année précédente (mars à août 2019), avant la crise sanitaire COVID-19: P19. Les données recueillies pour chaque cas étaient les suivantes : – pour le patient: âge et sexe ; –pour le mélanome: sous-type histologique, indices de Breslow et de Clark, ulcération, stade AJCC, délai de prise en charge défini par le délai entre l’exérèse initiale du mélanome et le moment où le patient est reçu en RCP pour organisation d’une reprise chirurgicale ou prise en charge complémentaire. Résultats
Le nombre de mélanomes nouvellement diagnostiqués était de 247 en P19 et 209 en P20. Le sex-ratio homme/femme était de 1,1 en P19 et 1,2 en P20. La figure 1 illustre le nombre de cas par mois pour chacun des 6 mois en 2019 et 2020. Pendant la période de confinement de 2020 (du 17 mars au 11 mai), 54 cas ont été diagnostiqués et 73 l’année précédente sur la même période. L’indice de Breslow moyen en P19 était de 1,83 mm et de 1,65 mm en P20 (p = 0,429). Le délai de prise en charge était statistiquement significativement plus important en 2020 qu’en 2019 (délais de 33,36 jours versus 28,90 jours, p = 0,023). Discussion
Sur ce bassin de population étudié, le nombre de mélanomes diagnostiqués a été inférieur à celui observé l’année précédente sur la même période et ce en particulier en avril-mai. Par contre, il ne semble pas y avoir de retard au diagnostic, en se basant sur le critère principal à savoir l’épaisseur au diagnostic. Il a été montré de façon similaire dans une étude italienne une diminution franche du nombre de diagnostics de mélanome en per confinement italien, avec découverte d’un indice de Breslow moyen durant le confinement abaissé. Toutefois, une autre étude menée à Londres a montré des résultats différents avec notamment un taux de détection plus élevé durant le confinement. Il n’y a actuellement pas d’autre étude dans la littérature étudiant l’impact de la crise sanitaire COVID-19 sur le retard au diagnostic des mélanomes en France.
SUBMITTER: Stiot M
PROVIDER: S-EPMC8603676 | biostudies-literature |
REPOSITORIES: biostudies-literature